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Histoire de nos pays : Et si tout s’était déroulé autrement ?

 

Il y a quelques années, j’ai regardé un film dont je ne me rappelle plus le titre. Un film qui relatait l’époque de la ségrégation raciale auxÉtats-unis; sauf que c’était « le monde à l’envers  » : les victimes étaient des blancs. Aujourd’ hui les choses ont heureusement  bien changé; les races s’entremêlent; des lois ont été rédigés un peu partout dans le monde afin d’accorder des droits égalitaires à toutes les races.

Tout cela appartient à l’histoire.Citoyens de nos pays  respectifs  que nous sommes, posons- nous ces questions :

 Que serait l’Afrique aujourd’hui, s’il y a quelques siècles, des gens d’autres couleurs, venus d’ailleurs, avec des moyens de persuasions n’avaient enclenché le début de la traite des noirs ?

 Que serait l’Afrique aujourd’hui sans le processus de décolonisation puis les indépendances qui ont suscité tant d’espoirs dans au début des années 60 ?

 Le Togo serait –il meilleur sans le coup d’État militaire de 1963, aurait –il été meilleur s’il était resté  sous la domination allemande au lieu de la France ? Comment serait-il avec le Général Éyadéma toujours au pouvoir ou un de ces opposants ?

 Comment serait le Ghana aujourd’hui sans la prise de pouvoir de Rawlings ?

 Où serait le Nigeria sans violences religieuses et sans corruption ?

 Le Burkina Faso sans l’assassinat de Sankara ?

 Un Sénégal sans l’alternance de 2000 ?

 Une Côte d’Ivoire  sans ses luttes, sa guerre civile avec la fin tragique que l’on connaît ?

 Une Guinée, avec ou sans le refus de 1958, et un Sékou Touré excellent démocrate comme il fut orateur ?

Que serait un Rwanda sans le terrible génocide de 1994 ?

 Le Congo sans les assassinats de Lumumba, de Kabila, ou avec un Mobutu démocrate, serait –il plus démocrate que son nom ?

 Comment serait le Cameroun aujourd’hui sans le départ de Ahidjo ou les 30 ans de pouvoir de Paul Biya ?

 L’Angola sans ses 30 années de guerres civiles, aurait-elle pu être développée ?

 L’Afrique du Sud de Mandela serait –elle meilleure avec ou sans l’Apartheid ?

 Comment aurait pu être la Somalie sans sa guerre civile qui ne finit pas ?

 Que dire de la Libye avec ou sans monarchie et Kadhafi ?

 Et Madagascar, la Tunisie, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Érythrée, le Burundi, la Sierra Leone, la Guinée Bissau , le Mali, le Niger …

 Comment serait l’Afrique sans ses millions de victimes innocentes, sans la Malaria, sans le Sida; une Afrique où les enfants mangent à leur faim ?

 Comment serait le Monde avec une Afrique développée, démocratique, unie : une Afrique leader ?

 Comment serait le Monde si l’histoire s’était déroulée autrement  et que les positions étaient changées ?


Armée de mon pays , tu es mon bourreau

Défilé des berets rouges de l’armée togolaise

 

Armée de mon pays, j’ai peur de toi

Tu as voulu m’égorger comme du bétail dans les rues de Bengazi

En Côte d’Ivoire, que tu sois FRCI ou FANCI, tu m’as massacré comme si j’étais ton ennemi

En Guinée, tu adores les coups d’État, me violer et me tirer dessus à bout portant dans le stade de Conakry

En Guinée Bissau, tu es devenue trafiquante de drogue et tu élimines tous ceux qui s’opposent à toi

Tu m’as mutilé en Sierra Leone, me rendant handicapé à vie, quand tu te faisais appeler RUF

Au Darfour, avec tes Djandjaouides, tu as voulu m’exterminer

Tu ne lésines pas sur les moyens pour me faire taire en Éthiopie ou en Érythrée

Au Burkina Faso, tu sèmes le désordre dans ma ville et  mon commerce

En Somalie, je ne sais plus comment t’appeler, ni pourquoi tu te bats

Au Togo, tu ne fais que me massacrer et me violenter quand je demande l’alternance et plus de démocratie.

Pourquoi, armée de mon pays, te dresses-tu contre moi ainsi?

Tu te fais appeler « garant de la démocratie », mais tu la tues

« Garant de l’intégrité du pays », pourtant, c’est toi  qui la menaces par tes actions

Je n’ai pas oublié tous les tords que tu m’as causés et que tu refuse de reconnaître, peut être en suis –je pour quelque chose.

Tu n’es pas mon héroïne, mais mon bourreau, car tu n’es pas du côté de la justice, de la liberté, de la vraie paix

Pourtant, je veux bien te pardonner, parce que je veux te voir changer,

C’est cela mon espoir, mon souhait, mon combat, mon rêve.


Fait divers : violence dans un autobus

stop à la violence

 

J’ai assisté à une bagarre il y’a quelques jours dans un autobus.

 

Un type, environ la trentaine, écouteurs aux oreilles, arrive dans l’autobus et s’assoie à côté d’un monsieur environ 50 ans. Comme moi, le monsieur avait la tête plongée dans un journal; Soudain le type lui dit : « fais attention avec ton journal ». Ne sachant pas trop ce qu’il avait fait de mal, le monsieur s’arrêta néanmoins de lire son journal, le plia et et tourna la tête vers la fenêtre.
Toujours provocateur, le gars lui lançait un regard très agressif, tout en marmonnant quelque chose de vraiment inaudible. Arrivant à sa destination, le jeune homme donna une gifle au monsieur, qui aussitôt répliqua; et il s’en suivit des coups de points. Le jeune homme avait pris le dessus assenait des coups violents au visage de quelqu’un qui pourrait être son père.

Même après qu’on les ait séparés, il revenait à la charge et assenait des coups supplémentaires.

Le visage ensanglanté, le monsieur cherchait en vain son téléphone portable qui était tombé de sa poche pendant la bagarre; apparemment, son agresseur, se l’ai approprié comme« trophée de combat »; mais déjà les insultes racistes fusaient de la bouche d’un voisin, qui comprit que l’agressé partageait la même langue maternelle que lui.

Ce soir, Le monsieur agressé lui ne l’oubliera pas, peut être pas de sitôt; il voudra voir sur tous les visages, celui de son agresseur et voleur; et cela pourrait faire naître des préjugés, qui certainement se propageront à toute sa famille, et ainsi de suite. Son agresseur, lui, croit avoir gagné, était-il fier de ce qu’il avait fait ? Ou aura-t-il des remords de s’être pris à plus faible que lui? On ne le saura probablement pas.

Les caméras installées dans l’autobus, permettront peut être à la police de le retrouver. Mais le mal est déjà fait.

La violence, de nos jours a d’innombrables facettes.

Je me demande : pourquoi sommes-nous violents? Pourquoi toujours opter pour ça ? Car malheureusement, la violence a  tendance à créer la violence.

C’est décidément un cercle vicieux.

 


Le Canada en fête

le Drapeau du Canada

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les canadiens connaissent des vendredis festifs ces derniers temps.

D’abord, le vendredi 24 Juin dernier : jour de la Saint Jean Baptiste et surtout Fête nationale du Québec, avec ses revendications souverainistes, son défilé de géants et son grand spectacle dont ont pris part des milliers de personnes malgré la pluie.

Et surtout ce vendredi 1er Juillet, la fête du Canada, dans toute sa globalité : ses 10 provinces (dont le Québec) et ses 3 territoires.

Le clou du spectacle s’est déroulé à Ottawa, la capitale fédérale, sur la colline du Parlement fédéral  avec des dizaines de  milliers de personnes ; et comme invités de marque pour ce 144è anniversaire, le Duc et la Duchesse de Cambridge : le Prince William et sa femme Kate.

Le 1er Juillet est aussi le jour du déménagement  pour les québécois.

Mais quelles que soient leurs occupations en ce jour, tous les canadiens d’ici et d’ailleurs, fiers de leur diversité, restent unis et chantent fièrement l’hymne : « Ô Canada ».

 

 

 

 

 


Inondations à Lomé :Les pieds dans l’eau !

La pluie, on l’aime, mais pas trop à LOMÉ ; et la plupart du temps, on regrette la saison sèche, parce que très souvent, la pluie rime avec les  inondations.

 Les sapeurs pompiers  appelés à la rescousse sont souvent débordés ; ils se font même désirer ; ils aussi ont plus urgent à faire : leur propre quartier général n’étant pas épargné par les eaux.

Néanmoins, ils finissent par arriver moyennant une compensation financière pour le transport. Malheureusement, deux heures après le pompage, l’eau rejaillit tel du « pétrole saoudien « .

 Au moins, « à quelque chose malheur est bon » dit-on ; on devient propriétaire  de petites piscines pour s’entraîner à la natation (qui sait, peut-être que le prochain Michael Phelps sera togolais).

 Plus besoin de soulever des altères pour se faire un peu de muscles ; les sceaux et marmites utilisés pour évacuer l’eau hors des maisons , et qui produisent des sons rythmés, suffisent amplement.

 Plus besoin non plus d’aller faire la queue devant les baraques de l’OSAT (Observatoire de la Sécurité Alimentaire au Togo) pour s’acheter du maïs bon marché à l’odeur incomparable ; le gouvernement nous le distribue gratuitement pour nous montrer sa sollicitude. Il aime bien montrer qu’il prend soin de « ses sinistrés ».

 On aime bien mettre tout sur le dos de la nature en général et des changements climatiques en particulier.

Cette année encore, on a les pieds dans l’eau dans les maisons et les quartiers de la capitale togolaise.

 Ah oui, « LOMÉ est en chantier » ; Enfin ! Et alors !!!

[Photo de https://togozine.com ]


Le vélo en fête à montréal

Le vélo est une véritable star à Montréal. La saison hivernale passée, à l’approche de l’été, on encourage les gens à délaisser leurs voitures pour enfourcher leur vélo.

Et les initiatives sont nombreuses :

-Les fameux BIXI , un système de vélos en libre-service

-L’opération vélo-boulot , initiative de Vélo Québec qui encourage notamment les gens à aller au travail à vélo. Imaginez un fonctionnaire habitué à venir au travail dans sa luxueuse Chrysler, arriver à vélo (avec casque à la tête).

-« Un tour la nuit » où des milliers de personnes de tout âge parcourent un circuit d’environ 20 kilomètres à Montréal en pleine nuit.

-« Tour de l’île de Montréal »

A l’heure où on parle beaucoup de réduction de gaz à effet de serre et où les constructeurs automobiles se tournent peu à peu vers les véhicules  hybrides et électriques, « la petite reine des pistes », malgré son grand âge, a encore de beaux jour devant elle.

Peut être qu’un vélo amélioré et révolutionnaire, prendra le dessus sur l’automobile un jour!

Je vous propose le départ du « Un tour la nuit » du 3 Juin 2011.On se croirait au Tour de France! Seulement ici, ce sont de simples amateurs.

[youtube NHQCIidzcw0]


Étudiants meurtris jusque dans l’âme

Comme à l’accoutumée, les autorités togolaises ont appliqué « leur solution miracle » pour régler les problèmes : la répression.

Elles ont fait rentrer des gendarmes dans le campus de l’Université de Lomé pour mater les étudiants  qui  revendiquaient pacifiquement leurs droits lors d’une assemblée générale.

 La vie des étudiants togolais n’est pas du tout enviable : pas de bourse, ni de prêts-bourse ; rien, sauf  une minable aide  de 20 000 FCFA (env. 44 USD ) par trimestre.C’est la misère totale!

D’aucuns diront que le pays n’a pas les moyens. Il les aurait s’il n’y avait pas des détournements et pillages de la richesse du pays depuis des décennies, et si nos dirigeants ne dépensent pas des milliards de francs CFA en achat d’armes et de matériels de répression.

 Depuis quelques années, les étudiants se sont vus imposer un système dont on leur disait qu’ils y gagneraient ; malheureusement  tout porte à croire qu’ils y perdent beaucoup.

Le système  LMD (Licence-Master-Doctorat) n’est pas une mauvaise chose, mais ce système à la togolaise où l’étudiant n’a pas de place pour s’asseoir dans un amphithéâtre pour suivre les cours ; où la salle informatique de la faculté la plus fréquentée du pays, se résume à une trentaine d’ordinateurs pas toujours fonctionnels ; celui où coupure d’électricité signifie suspension de  cours ; celui où une licence de 3 ans (sur le papier) se transforme en un interminable cycle par le fait de pré-requis placés des barrières infranchissables , avec la complicité de certains professeurs qui semblent être plus là  pour régler des comptes que pour enseigner.

 Meurtris jusque dans son âme, l’étudiant togolais voit l’avenir s’obscurcir de plus en plus, mais nourrit l’espoir qu’il changera, et c’est pour cela qu’il lutte.

[Photo de https://mtn-togo.org/]