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Arrestation arbitraire d’un jeune homme à Lomé

(J’ai préféré taire les noms des personnes pour des raisons de sécurité)

Dans la matinée du dimanche 10 Octobre 2010, des gendarmes en civil débarquent dans une cour commune dans un quartier populaire de Lomé. Ils demandent à voir un certain « F » chez un de ses voisins (un jeune lui aussi) qui leur indique la porte du jeune recherché « F », qui était même absent de la maison. Ensuite ils ont voulu confisquer la moto du jeune voisin sous prétexte que la moto ne lui appartenait pas ; ce dernier comme preuve, leur a montré sa carte d’identité et les papiers  de la moto. Les gendarmes sont alors repartis.

Environ une heure après  ils sont revenus et voyant quelqu’un (un jeune homme d’une vingtaine d’années) dénommé M, assis devant la porte fermé du recherché « F », ils l’ont menotté et embarqué sans aucune explication. M  n’est que le petit frère du jeune à qui les gendarmes ont voulu confisquer la moto ; il est arrivé à Lomé dans la semaine en provenance d’une ville de l’intérieur du pays pour rendre visite à son grand frère.

Le grand frère ayant suivi les gendarmes a été refoulé à l’entrée de la gendarmerie.

Selon les gendarmes, le jeune aurait  jeté des pierres contre le véhicule d’un responsable de la gendarmerie lors d’une manifestation interdite des partisans de Jean-Pierre FABRE (un opposant qui conteste les résultats de l’élection présidentielle de Mars dernier).

Tout porte à croire que les gendarmes recherchant le dénommé « F », présumé fautif du jet de pierres (qui est un « Zémidjan»(conducteur de taxi-moto), se sont trompés de personne, car le jeune arrêté n’est ni un conducteur de taxi moto, ni allé à la manifestation où se seraient produits les faits. Et ils se bornent devant toute tentative d’explication de la part du grand frère du jeune homme arrêté.

Au moment où j’écris ce message, le jeune M est toujours incarcéré à la gendarmerie nationale. Son grand frère a certes pu lui rendre visite dans la journée du Lundi 10 Octobre 2010. Le vrai présume coupable des faits (pour qui le gendarmes étaient venu dans la maison) s’est évaporé dans la nature.

Mais ,est-ce un crime de manifester pacifiquement ?

Ils utilisent n’importe quel prétexte pour arrêter les gens.

En attendant que la gendarmerie reconnaisse son erreur (ce qui n’est pas certain) le pauvre M, impunément et arbitrairement emprisonné, « croupit » dans une cellule pour un fait qu’il n’a pas commis.

J’espère que les lecteurs de ce message seront touchés par la tragédie qui se déroule et pourront apporter d’une manière ou d’une autre leur aide pour faire libérer le jeune M et rétablir la vérité.

Comme vous le constaterez chers lecteurs, j’ai  rédigé cet article depuis plusieurs mois, mais je ne l’ai pas publié pour des raisons de sécurité ; et aussi parce que j’ai cru que mon pays pouvait changer ; mais j’avais tord, car ce fait n’ai qu’un exemple parmi tant d’autres.

Malgré les paroles dissuasives de mes proches (qui craignaient que cet article porte atteinte à ma sécurité), et en dépit de tous les obstacles j’ai décidé de changer d’avis, parce que je pense fermement que mon pays peut changer que par la vérité. Aujourd’hui, les nations étrangères pensent que les choses ont changé en mieux au Togo, mais nous les citoyens savons que ce n’est qu’une façade. Et ce fait le montre.

L’amour que j’ai pour mon pays me pousse à croire qu’il changera un jour.

Le jeune M a été finalement libéré après pratiquement une semaine de détention, …

[Photo https://berthoalain.files.wordpress.com/2010/04/021042010183403000000repressionabalook.jpg?w=350&h=200]

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La place du téléphone portable au Togo

Au Togo, le téléphone portable n’est plus l’apanage d’une seule classe spécifique, d’un sexe  ou d’une tranche d’âge. Aujourd’hui, tout le monde l’utilise : jeune lycéen/étudiant, adulte, et même les gens du troisième âge même si la plupart du temps, ils ne savent pas trop comment ça marche.

J’ai demandé à quelques personnes pourquoi elles utilisent le téléphone portable :

–         Ma grand-mère (qui n’a plus une très bonne vision) : « même si je me trompe généralement de boutons pour décrocher, raccrocher ou lancer un appel, je pense que ça vaut la peine de l’avoir, car il me permet d’avoir des nouvelles de mes enfants et petits-enfants où qu’ils soient et quand je le veux ; vraiment, c’est extraordinaire !!! ».

–         Yed (agent de Banque) : « c’est comme les chaussures qu’on porte chaque jour ou les vêtements. Je le consulte presque toutes les 10 minutes. Ca facilite la drague, on est joignable à tout moment. En gros il rend le monde petit ».

–         Kangni (agent de banque) : « place prépondérante qui me permet d’effectuer mes activités extra professionnelles .Le téléphone est devenu mon second moyen de transport pour mes affaires aux heures de service ».

–         André (homme d’affaire) : « c’est un outil indispensable pour mes affaires ; grâce à ça, je suis en  contact permanent avec mes clients. Je passe énormément de temps au téléphone ».

–         Essi (revendeuse de pagnes) : « je donne toujours mon numéro portable à mes clients ou vice versa ; par ce biais, je les contacte lorsque  j’ai de nouveaux produits. C’est bon pour les affaires ».

–         Kossi (chômeur) : « je dépose souvent des demandes d’emplois,  et grâce à mon téléphone portable, je peux être joignable au cas où une société voudrait m’offrir du travail ».

En effet, une grande majorité de personne possède un téléphone portable ; si vous n’en avez pas, vous êtes injoignable car le téléphone fixe n’est pas trop pratique lorsqu’on se déplace ; et tout le monde n’en a pas les moyens.

L’un de mes amis est resté injoignable, lorsque la licence du seul opérateur privé au Togo a été suspendue pendant plusieurs mois ; d’autres personnes abonnées à ce réseau ont été obligées d’acheter la carte SIM de l’autre opérateur (public) pour rester joignable.  Même dans les villages reculés, il y a toujours quelqu’un possède un téléphone portable même s’il est obligé d’aller dans les zones couvertes par les réseaux pour pouvoir appeler ou recevoir.

 Il est partout !!!

Celui qui ne possède pas de téléphone portable, surtout à Lomé est traité « d’arriéré » car on peut en trouver pour son prix, du moins cher d’occasion au haut de gamme tout neuf et  très cher .Même le fameux Blackberry (copie ou original)a fait son apparition depuis cette année .

 Autour du téléphone portable, se sont développés des activités à valeurs ajoutées non négligeables (la vente de kits et de cartes de recharges,les ventes de portables, les réparations de portables) à part les emplois directs crées par les deux opérateurs de téléphonies mobiles du Togo ( Moov et Togocel ).

 Depuis quelques temps, un nouveau  service est disponible : celui de l’Internet mobile que personnellement j’utiliser de plus en plus, lorsque je n’ai le temps d’aller au cyber café, ou lorsqu’il est fermé, et surtout quand je voyage ; c’est assez pratique pour lire ses mails.

Néanmoins du chemin reste à faire dans ce domaine.  « […] le fossé entre les pays avancés et les retardataires (Cameroun, Gabon, Angola, Togo, Djibouti) ira en grandissant en 2010 » met en garde Russel Southwood, PDG de Balancing Act, Cabinet d’études spécialisé dans les Télécoms. (Jeune Afrique N° 2557 du 10 au 16 Janvier 2010)

 Le coût de communication mobile est le plus chèr de la sous région, à point que lorsque nous appelons quelqu’un nous avons le doigt sur le bouton « raccrocher » pour couper le plus rapidement possible, ;l’appel à l’étranger n’est pas fameux non plus. Lorsque je veux appeler l’étranger, je suis obligé d’aller téléphoner à la frontière Ghanéenne (grâce à la carte SIM d’un opérateur ghanéen, dont la communication est largement moins chère).

Le téléphone mobile est parfois à l’origine de conflit à Lomé ; j’ai été en effet personnellement témoin d’un fait divers :

 Le 29 Novembre 2010  vers 10 h 30, je pris un taxi après avoir fait un retrait d’argent dans une banque de la place (en vue d’un voyage que je devais faire dans l’après- midi.

Nous étions deux passagers (J’étais assis à coté du chauffeur, et une vielle dame à l’arrière). Environ dix minutes après, le taxi s’arrêta pour prendre un autre passager (jeune d’environ 25 ans). Au moment de redémarrer, le chauffeur me dit qu’il pense reconnaître un homme descendant d’un Zémidjan (taxi moto) qui venait de s’arrêter à environ 7 mètres. Il sortit du taxi pour appeler le gars qui cherchait à traverser la chaussée ; puis il commença par crier en direction du gars qui (ayant sans doute remarqué le taximan) renonça à traverser la chaussée, accéléra ses pas, puis commença par courir à petits trots. Le taximan le poursuivit et le rattrapa 30 à 40 mètres plus loin, puis le ramena au taxi ; Le taximan me demanda d’aller m’asseoir à l’arrière et fit monter le gars à l’avant. Nous voyant tous étonnés de la scène qui venait de se passer, le chauffeur nous dit : « cet homme m’a volé mon téléphone portable dans mon taxi, il y a quelques semaines ». Il redémarra, et nous raconta toute l’histoire en route.

Le gars aussi donna sa version. En fait, c’était comme si nous étions des jurés à un procès, le taximan était le demandeur, le gars le défendeur, et le taxi faisait office de tribunal. Et tout portait à croire que le suspect était coupable, car pourquoi voulait-il fuir lorsque le chauffeur l’interpella ?

Je fus le dernier des passagers à descendre ; j’aurais bien aimé connaître la fin mais le temps me manquait. Le taximan m’affirma qu’il conduira le gars au poste de police pour régler définitivement l’affaire. Je les vis encore qui continuaient leur dispute lorsque la voiture s’ébranla.

Imaginez la suite…

[photo de www.paricite.org/…/portable-b5fc9.jpg ]


Visite au marché artisanal du CCF

Hier, j’ai fait un tour au centre culturel français (CCF) de Lomé pour aller voir les œuvres exposées lors du marché artisanal du 5 au 10 novembre 2010.

Bien que les exposants n’étaient pas nombreux, j’ai été fasciné par ce que j’y ai vu : « les meilleurs productions des artisans de Lomé et de la région ». En effet, il y’avait toute sorte d’œuvres, notamment, les tenues traditionnelles tissées, des statuettes en bois, des tableaux en relief (représentant diverses danses traditionnelles du Togo), des produits phytothérapiques et compléments alimentaires ; et à des prix abordables.

Une fois n’est pas coutume, parmi toutes ces expositions il y’ avait une qui a  particulièrement attiré mon attention : celle des liqueurs apéritives et digestives aromatisées de « Sodabi & de Rhum » de Nédo et de Claire-marie, les deux exposants. En fait, ce  sont des fabrications artisanales à base de fruits et de racines naturels. Le « Sodabi » est une boisson  très alcoolisée connue de tout les togolais.

Nedo m’a expliqué que ses  « liqueurs sont élaborées par macération selon une recette originale et des secrets de fabrication qui leur donnent tout l’arôme et les couleurs issus du Soleil « . En effet, il y’en a à base de Bissap (c’est un jus à la couleur comparable à celle du vin rouge), à la cannelle, au gingembre, au pruneaux …Il y’avait même  des liqueurs à base de racines aphrodisiaques.

J’ai goutté à celle faite à base de cannelle et de gingembre et je peux vous dire que c’est excellent ; si  vous avez envie de liqueurs exclusivement togolaises, pensez à NeHo Likors. Mais attention, à consommer avec modération.

Cet article n’avait pas de but publicitaire mais je voulais démonter que l’artisanat togolais  dans toute sa globalité, malgré le manque de moyens, a un fort potentiel qu’il conviendrait de stimuler et d’encourager.

Je vous ferai, à travers une série de articles, connaître le Togo, ses cultures, musiques, sites touristiques, marchés, fêtes traditionnelles, « coins chauds de Lomé » …

Alors si vous prévoyez  voyager,  pensez au Togo, et surtout, visiter mon blog, faites-moi part de vos commentaires, suggestions et interrogations.


Affaire « RéDéMaRe » ,la suite.

Après avoir fermé ce qu’on appelle désormais l’ex-RéDéMaRe, après que le comité intersectoriel chargé du règlement des problèmes de l’ex-RéDéMaRe (institué par les autorités ,présidé par le Garde des sceaux ministre de la Justice, et composé de plusieurs fonctionnaires), se serait octroyé  100 Millions de Fcfa  pour « des frais de gestion, imprévus, expertise … » suscitant une indignation dans la presse, et aussi après le remboursement partiel des adhérents « musulmans », pour qu’ils puissent effectuer le pèlerinage à la Mecque , ledit comité a annoncé  le début d’une opération de remboursement pour le 15 Novembre 2010, concernant seulement les personnes physiques (qui sont majoritaires.)

Selon le communiqué du comité (12 novembre 2010) « seules les personnes physiques ayant perçu moins de cinq mensualités peuvent prétendre à un  remboursement  sur la base d’une clé de répartition …» .Après cette  première phase, une  deuxième phase prendra en charge les personnes morales estimées à environ 800.

Le paiement des adhérents personnes physiques se fera auprès de quatre banques : la Banque Atlantique Togo (BAT), la Banque Régionale de Solidarité (BRS), la Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC), et la Banque Populaire pour l’Epargne et le Crédit (BPEC) . Il se déroule selon un programme détaillé dans le  communiqué.

« Pour la BAT, qui paie le plus grand nombre d’adhérents (environ 28000), l’opération se déroulera sur 6 semaines ; le  paiement sera programmé par semaine et par groupe alphabétique et se fera au stade de Kégué où des guichets seront ouverts à cet effet.

Pour les autres banques, le paiement se fera pendant une semaine dans leurs directions et agences respectives ».

En attendant, le Directeur général de l’ex- RéDéMaRe reste en prison malgré que la Chambre d’accusation ait autorisé sa libération. Ses avocats dénoncent « une détention arbitraire » et   jugent que  selon l’arrêt de la Chambre d’accusation, le comité intersectoriel n’est pas habileté à procéder au remboursement des adhérents ; ils parlent de « liquidation » pure et simple.

De toutes les façons, cette annonce de  remboursement servira à soulager  un peu les adhérents  qui ont placé pour certains, toutes leurs économies chez l’ex-RéDéMaRe.


Le football togolais à l’agonie : à qui la faute ?

Tout va mal dans le milieu du football au Togo. Et les prestations de l’équipe nationale ne sont qu’un des innombrables signes.

En effet, les éperviers se sont  encore inclinés le dimanche dernier et de surcroît à domicile contre la Tunisie (score 2 à 1) dans un match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012. Les togolais n’ont pris que 2 petits points en quatre matches. Et à l’allure où vont les choses, la descente aux enfers n’est pas terminée. A moins d’un miracle, le Togo devra dire adieu à la CAN 2012.

Rien d’étonnant, le football togolais est miné par une crise au sein de la FTF qui n’en fini pas :

–         la grande partie de la faute est dû à ce qui se disent acteurs du football togolais et qui en réalité s’en servent comme une tribune, pour régler leur compte, et pour s’enrichir. Des gens qui depuis 2006 ou même bien avant n’ont cessé de se donner des coups bas pour écarter leurs adversaires. Des gens qui sont là pas pour servir le football mais se servir du football pour leurs propres intérêts.

–         la faute à la FIFA qui n’a pas su être ferme, et prendre les décisions adéquates pour mettre de l’ordre au sein de la fédération togolaise de football. Sa seule réponse est de mettre en place un comité intérimaire et de déléguer un « médiateur »pour organiser des élections auxquelles participent les mêmes personnes responsables du désordre. Résultat, on assiste à des élections tronquées où des achats de vote et des intimidations de tout genre prévalent : les mêmes personnes reviennent aux affaires et « rebelote ! ». Cette même fédération qui empêche les autorités du pays de faire le ménage sous prétexte d’ingérence politique ; c’est bien beau de tenir à ses principes, mais « la politique » est bel et bien présente dans le milieu du football au Togo. Aujourd’hui, elle refuse qu’une autre liste(candidature) soit ajouté pour les élections, et menace de sanctionner le Togo si les élections à la FTF n’ont pas lieu le 6 novembre prochain.

–         La faute aux autorités du pays pour leur laxisme et qui n’ont pas su rappeler sévèrement  à l’ordre les pourfendeurs du football du fait des affinités qu’ils entretiennent.

–         La faute à la CAF qui ne joue pas son rôle et qui se contente la plupart du temps d’observer et d’appliquer des sanctions non justifiées.

Depuis environ 5ans, le football togolais fait parler de lui de façon peu enviable ; je citerai :

–         « le feuilleton de Wangen (Allemagne) » lors de la coupe du Monde 2006 (une qualification historique pour le Togo) marqué par la gestion calamiteuse des revendications de prime des joueurs par la fédération, aux yeux  du Monde.

–         Le terrible accident d’hélicoptère de Lungui (Sierra Leone) en 2006 lors des éliminatoires de la CAN 2008, où des supporteurs togolais ont trouvé la mort (notamment le ministre des sports).

–         Les violences à l’encontre des supporteurs togolais au Bénin toujours lors des éliminatoires, et celles survenues lors du match Togo – Mali  et qui ont eu pour conséquence la suspension du stade de Kégué (Togo) et une forte amende, toujours dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2008.

–         L’attentat de Kabinda en Angola (mitraillage du bus des togolais) la veille de la CAN 2010 entraînant de décès parmi  la délégation togolais  (l’entraîneur – adjoint et l’attaché de presse ) , et de nombreux blessés notamment un très grave (le gardien titulaire de l’équipe, qui voit aujourd’hui son avenir professionnel sérieusement compromis) ; entrainant le retrait du Togo de la compétition ;  et comme seule réponse, la CAF par l’intermédiaire de son président démontrant son mépris, la suspension du Togo pour deux ans, même s’il a fini par faire marche arrière aux vues des pressions. Néanmoins, justice n’est pas encore faite !

–         Ce qui défraie la chronique ces derniers temps, c’est l’histoire des fausses équipes nationales du Togo  

On pense régler les problèmes de la fédération en établissant un bureau intérimaire en attendant l’organisation de nouvelles élections qui tardent, mais on empire la situation car  c’est pendant cette transition qu’intervient « l’affaire de la fausse équipe nationale de Togo » impliquant des membres du bureau intérimaire. Aucun tord ne peut être fait au joueur qui ne  participent à ces mascarades que pour survivre, car le championnat  national est inexistant.

L’équipe nationale quand à elle se cherche ; en effet beaucoup de ces cadres boudent la sélection.

Le football togolais est en totale déliquescence, espérons que les élections de ce 5 Novembre 2010 et qui se sont soldées par la victoire de monsieur Gabriel AMEYI, sauront régler définitivement le problème.

Pour ma part, je ne pense pas que ce soit la meilleur solution.

Affaire à suivre…


Zoom sur l’ Internet au TOGO

Au Togo, l’accès à Internet est loin d’être abordable. En effet, une très infime proportion de personnes (particuliers) dispose d’une connexion Internet à domicile.

Il faut le dire, le coût du net au Togo est très élevé surtout lorsqu’on le compare au revenu quotidien des populations, dans ce pays où  la grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté ; la priorité pour le commun de togolais n’est absolument pas l’accès à Internet, car bien d’autres besoins vitaux n’ont pas encore trouvé satisfaction.

Nous avons deux principaux fournisseurs d’accès à Internet au Togo ; dont les prix ne sont pas très éloignés.

J’ai eu accès sur simple demande aux prix d’un d’entre eux. Vous pouvez voir les détails et les comparer à ceux de votre pays :(seulement, les prestations aux particuliers, et aux établissements scolaires et universitaires).

Offre d’abonnement « Helim* » grand public prépayé :

DEBIT FRAIS D’INSTALLATION TTC FORFAIT MENSUEL TTC
en Fcfa en Euros en Fcfa en Euros
128 Kbps illimité 23600 environ             36 53100 environ          81
128 kbps* soir& week-end 23600 36 37170 57
256 Kbps illimité 23600 36 82600 126
256 Kbps soir & week-end 23600 36 57820 88

* « Helim » est le nom donné par l’opérateur à son offre Internet

* 1 Euro= 655,957 Fcfa

* Kbps : Kilo bits par seconde

Offre d’abonnement « Helim » jeune (établissements scolaires et universitaires)

DEBIT FRAIS D’INSTALLATION TTC FORFAIT MENSUEL TTC
en Fcfa en Euros en Fcfa en Euros
128 Kbps 23600 environ              36 31860 environ           48,5
256 Kbps 23600     36 49560                75,5
512 Kbps 23600     36 106200           162
1 M 70800   108 247800                   378
153 Kbps (illico)* 23600     36 49560                     75,5

* « illico » est le nom donné par l’opérateur au téléphone fixe sans fil

Rappelons que l’Université de Lomé (université publique) ne dispose pas de salle Internet (à l’exception de quelques écoles de formation en son sein) pour les étudiants ; le seul centre de toute l’université est « l’espace numérique francophone » qui dispose d’environ 30 à 40 ordinateurs.

            Tous ces prix sont prohibitifs pour le togolais dans un pays où le SMIG (le salaire minimum) est d’environ 29000 Fcfa, et où la majorité des gens gagnent en deçà de cette somme.

Heureusement les cybers cafés qui, sont nombreux à Lomé (notamment) permettent  de réduire ce retard numérique. En effet, avec 300 ou 400 Fcfa, vous disposez d’une heure de connexion.

On trouve dans les cybers café de Lomé, des personnes de tout âge, allant du jeune collégien à l’adulte fonctionnaire, qui se connectent pour diverses recherches et divertissements.

La majorité des cybers cafés de Lomé ouvrent à 7 h du matin et ferment vers 22h30 voire 23 heures.

Néanmoins, compte tenu du coût, la grande partie opte pour un débit de 128 Kbps , et connecte un maximum d’ordinateurs à leur modem qui normalement en supporte moins : ce qui ralentit l’accès rapide à des pages en ligne.

Quelques gérants de cybers, m’ont confié qu’au début de leur exploitation, ils optent pour un débit de 256 Kbps pour fidéliser leurs clients et puis progressivement basculent vers un débit de 128 Kbps (qui est moins onéreux).

L’autre problème est la quantité débordante de virus informatiques qui infectent les ordinateurs, mêmes si les maintenanciers font un effort considérable dans ce domaine.

Heureusement, le problème de délestage (coupure de courant) qui influait négativement sur l’essor de l’Internet  tant à disparaître du fait  des efforts non négligeables du gouvernement togolais.

Conscients du prix prohibitif de la connexion Internet pour « le togolais moyen », les responsables du secteur ont annoncé des investissements, notamment dans la construction de câbles sous-marins ; un projet qui devrait aboutir à l’horizon 2012 ou 2013.

Espérons que la finalisation du projet de câbles sous-marins  puisse  faire baisser sensiblement le coût de la connexion Internet au Togo. En attendant, les cybers café sont le seul moyen de réduire le retard que nous avons dans ce domaine,notamment par rapport à un pays de la sous région comme le Ghana

 


RéDéMaRe ne démarre plus (fermée par les autorités togolaises)

Le réseau de développement de la masse sans ressources (RéDéMaRe) a été suspendu de ses activités selon un communiqué du conseil des ministres daté du 09 juillet 2010.Motif invoqué, « RéDéMaRe »  qui a été autorisé pour exercer des activités de « distribution de produits de consommations et prestations diverses » sur le territoire national, s’est mis à exercer des activités financières sans l’obtention d’un agrément préalable en ignorant les divers rappels à l’ordre qui lui étaient adressés.

L’institution a en effet attiré environ 50000 personnes  grâce à son ton d’intérêt mirobolant de l’ordre de 212 % ; les responsables de l’institution se targuaient même de dire  que grâce à un dépôt, les clients jouiraient des fonds mensuels tout au long de leur vie et même leurs ayants droits en bénéficieraient ; et tout cela grâce aux bénéfices de leurs placements dans les bâtiments et travaux publics (BTP) des dépôts perçus des adhérents.

Dans un pays où la situation économique est peu enviable, les populations ont trouvé cela comme une aubaine pour se faire de l’argent facile. L’offre était tellement alléchante que des milliers de togolais y ont mis leurs économies et plus encore. Des gens ont mêmes pratiquement vidé leur compte bancaire pour faire des dépôts chez « RéDéMaRe », d’autres ont vendu leurs terrains, maisons; des chefs d’entreprise  y ont domicilié les salaires de leurs employés.

Autres arguments invoqués pour la fermeture de RéDéMaRe, il est considéré que de telles activités présentaient des risques, contrairement aux propos des dirigeants de l’institution, les profits ne proviendraient  que du recrutement des nouveaux membres, l’argent des nouveaux adhérents étant utilisé pour payer les premiers s’apparentant donc à un système de vente pyramidale.

Pour les autorités et selon l’avis d’économistes il fallait éviter une escroquerie à grande échelle, à la « bernard Madoff » aux Etats-unis ou à la « ICC services » qui défraie actuellement la chronique au Bénin avec environ 100 Milliards de Fcfa perdus par des milliers de Béninois désespérés. 

La brusque  mise sous scellés des agences de « RédéMaRe » a provoqué un émoi dans les rangs des adhérents qui ont  investi leurs économies dans l’affaire car ça marchait. Il est vrai que l’institution ne s’est pas fait que des amis ; son succès ne plaisait pas à tout le monde.

Cependant, des bruits courent à Lomé ;  des gens «  hauts placés » auraient profité de la situation pour monnayer leur service en contrepartie de la promesse d’arranger les choses pour « RédéMaRe ».

En attendant de connaître les dispositions prises par les autorités pour préserver leurs dépôts et procéder à leur remboursement, les milliers d’adhérents ne savent plus à quel saint se vouer ; certains se présentent quotidiennement aux agences de RéDéMaRe en nourrissant l’espoir que tout redeviendrait comme avant.

Affaire à suivre.