Palmarès africain des chefs d’État qui ont marqué 2016

30 décembre 2016

Palmarès africain des chefs d’État qui ont marqué 2016

Lomézoom.Photo montage

Je suis l’actualité de moins en moins : ça me désespère. Cette année, j’ai été comme un crocodile qui passe son temps dans le marigot sans sortir la tête de l’eau. En tout cas l’année se terminera dans quelques heures, et bon débarras. C ‘est donc le moment parfait pour sortir le nez et sentir tout ce qui a été marquant et prendre des résolutions pour 2017.

À Lomé, les nouvelles, comme d’habitude, ne sont pas étonnantes. On nous annonce que les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sont devenus « un tremplin » pour les objectifs du développement durable (ODD). En tout cas, le chômage aussi reste le tremplin pour l’extrême pauvreté et le déclin de la jeunesse togolaise qui vous regarde.

« Émergence » est encore une fois de plus le mot de l’année, loin devant « alternance », « démocratie » et tous les autres tralalas. Notre émergence est prévue pour l’horizon 2030.Il reste cependant à définir le mot « horizon ». Le compte à rebours lui, continue : Tic-tac tic-tac … il reste 13 ans.

Voici donc, mon palmarès des chefs d’État qui ont marqué 2016 :

 À tout seigneur tout honneur. Mon homme n°1 de l’année 2016 est le premier fils de la nation, monsieur le Président de la République togolaise.

Ce prix lui est décerné pour la onzième année consécutive. Dans une Afrique de l’ouest où les burkinabés ont fait fuir Compaoré et accueilli l’alternance, où Boni Yayi du Bénin est parti se reposer, et où Nana Akufo Ado vient d’être le nouveau dans la classe au Ghana, le fils de la nation togolaise lui, continue sa poursuite résistible du record de mandats et reste ferme dans sa volonté de nous mener à l’émergence. En plus, il a réussi à organiser son fameux sommet sur la piraterie maritime dont le reste de la population se fiche.

La deuxième place de mon palmarès prouve que tout est possible en Afrique, mais surtout au Bénin. Patrice Talon le milliardaire est devenu président de la République. Pourtant ancien ami du Président Boni Yayi, il a dû prendre la poudre d’escampette à la suite d’accusations de tentative d’empoisonnement du Président. Ensuite, comme cela se fait si bien à Cotonou, monsieur Talon a su former l’alliance nécessaire pour battre « l’homme de la France ». Tout est bien qui finit bien pour lui. Il s’est engagé à faire un seul mandat … mais si le peuple lui demande…

N° 3 n’est nul autre que “ l’homme du Bye-bye” Joseph Kabila. Il m’a appris personnellement une chose : si tu ne veux pas partir quand ton mandat finit, gagne du temps. Fais tout pour qu’il n’y ait pas d’élection et demande à l’UA de t’envoyer un facilitateur pour t’aider à organiser un dialogue national.

Numéro 4

Yayah Djameh.Le président sortant gambien est un personnage à part, sûrement sorti d’un roman d’Amadou kourouma. Il avait dit qu’il resterait Président encore des millénaires, avant d’appeler son challenger Adama Barrow pour le féliciter ; son conseil : « sans la stabilité, rien n’est possible en Afrique… good Luck », le tout avec un sourire. Quelques jours plus tard, “le marabout en boubou blanc” fit un turnover de 360 degrés : « je ne partirai pas ». Affaire à suivre.

N° 5 ira à Faustin-Archange Touadera, nouveau président de la République Centrafricaine. Il devra réaliser l’impossible.

Ensuite dans l’ordre ou le désordre nous avons Alassane Ouattara et sa nouvelle constitution pour … ; Pierre Nkurunziza pour son sanglant troisième mandat ; Salva Kiir et Riek Machar pour leur lutte de pouvoir irresponsable ; etc.

Conclusion, la lutte habituelle continue entre deux maladies sur le continent : l’optimisme et le pessimisme. Une concurrence entre deux forces : l’espoir et le désespoir.

Vivement 2017 Tic-tac tic-tac !

Bonne année 2017 🙂

 

 

 

 

 

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