Élections fédérales au Canada
Pour quelqu’un qui est au Canada depuis peu , je dois dire que les réalités ne sont aucunement les mêmes. ; et surtout l’actualité politique du moment m’échappe assez : je parle des élections fédérales. Ce que je rencontre ici n’à rien avoir avec ce que j’ai connu dans mon pays.
Nous n’avons pas de « débats des chefs » (bien connu des canadiens) ; au Togo, on ne connaît que le traditionnel discours des candidats. Aussi, très peu de gens connaissent le programme des partis (s’ils le diffusent) ; Nous votons plus par affinité et surtout pour une alternance qui peine à voir le jour. Ainsi, les gens ont plutôt tendance à se moquer de politiciens qui proclament : « nous allons doubler les salaires des fonctionnaires, construire des autoroutes de plusieurs kilomètres, …»
Les canadiens avec qui j’ai parlé me disent par contre qu’ils prennent le temps de lire le programme des partis avant de prendre une décision finale ; même si la grande majorité a son parti de prédilection.
Les campagnes électorales bruyantes, les convois de milliers de sympathisants en voiture et sur moto, qui klaxonnent à tord et à travers, aidés par des fanfares installées sur des véhiculent 4×4 ou des camions transformés en podium roulant et causant des embouteillages gigantesques sur les boulevards et rues de Lomé : tout cela me semble bien loin, et je ne crois pas que j’en verrai ici au Canada.
Ici, pas d’ultra partisans transfigurés qui s’aspergent « d’huile rouge » , se décorent d’innombrables « épis de maïs » , se déplacent avec « des béliers » , ou se promènent avec des « Bibles ».
Je n’ai pas encore vu de personnes arborant les tricots à l’effigie de leur
candidat / parti ; dans mon pays, les tricots sont un élément indispensable en campagne électorale. Aussi, les partis usent-ils de plusieurs stratagèmes pour attirer les gens, notamment les tournois de football (soccer) dotés de prix, des concerts de célébrités musicales. Il y en a même qui distribuent de l’argent pour acheter la conscience des gens.
Au Togo, on ne parcourt pas 10 mètres sans voir des affiches électorales ; on en trouve même sur les clôtures des maisons.
Je n’ai vraiment l’impression que le Canada est en élections que lorsque j’aperçois en parcourant les rues, les quelques affiches des candidats dans leurs circonscriptions respectives ; ou lorsque je lis les journaux. Tout est extrêmement régulé ici.
On n’a même du reporter un débat entre les chefs des partis au lendemain, à cause d’un match de hockey (le sport national au Canada),
Les périodes électorales suscitent des degrés de passion qui diffèrent du Togo au Canada.
Et malheureusement, c’est surtout le jour du vote et l’après proclamation des résultats (qui ne reflètent pas le choix de la majorité des électeurs) que les problèmes surviennent dans mon pays.
Le 2 Mai prochain, jour du vote au Canada, j’entends bien satisfaire ma curiosité et enfin connaître ce qu’est « une élection démocratique ».
Photo [https://www.lavantage.qc.ca ]
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