Jusqu’à quand ?

Je me suis dit au début du soulèvement en Tunisie, que tout cela ne servirait à rien; que les gens allaient se faire massacrer et que peu après, ce serait comme s’il n’y avait rien eu. Mais j’avais heureusement tord, et je ne peux m’empêcher d’éprouver de la fierté pour ces personnes courageuses qui ont fait tomber des tyrans et continuent.

Mais, je me pose une question comme de nombreuses personnes : A quand notre tour ? En Afrique noire; parce que, au fond, notre situation socio- économique est pire que dans le monde arabe : la corruption, le népotisme, les détournements et accaparements de fonds publics sont légions chez nous; les fils de dictateurs ont succédé à leurs pères; les limitations de mandats balayées d’un revers de la main; nos gouvernants sont passés maîtres dans les fraudes et mascarades électorales; la censure des médias indépendants et la propagande perdurent; les manifestations et rassemblements pacifiques, pourtant reconnus par nos constitutions, sont réprimés, les gens sont poursuivis et arrêtés clandestinement pour dissimuler  les violations des Droits de l’Homme; notre armée ,à la solde du pouvoir n’a aucune pitié pour nous, petites gens; elle n’a rien de républicaine; les clivages ethniques sont alimentés; le chômage est ambiant.

Oui, chez nous aussi, les anciens colonisateurs sont des « amis personnels » de nos gouvernants,  et bénéficient d’avantages de toutes sortes en contrepartie de leur soutien, mutisme…

Nous sommes aussi las du mépris de nos dirigeants (que nous n’avons même pas choisis);

Ce qui est sûr, c’est que quelles que soient les mesures prises par les dictatures pour s’éterniser au pouvoir, la roue tournera un jour en faveur de la liberté, car «les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux» et nous ne le resteront pas toujours.

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