jeogo

Togo : quand je serai grand, je serai sapeur-pompier !

Grand-marché de Lomé en flammes. pompier je t'ai soutenu et je te soutiendrai
Grand-marché de Lomé en flammes.
Pompier togolais, je t’ai soutenu, et je te soutiendrai!

Il y a eu un incendie dans une maison à Lomé récemment. Et comme d’habitude, les gens sont mécontents parce que nos combattants du feu n’ont rien pu faire. Il faut dire qu’à Lomé, les gens ne respectent pas les sapeurs-pompiers, on les traite d’inutiles.

J’ai observé un spectacle saisissant dans le voisinage d’un ami dans une ville nord-américaine, lors d’un incendie dans un appartement. J’ai vu une armée de pompiers; j’ai vu des types habillés comme des cosmonautes (en jaune) arriver.

Eh! Ils n’ont pas eu pitié du feu là hein! Ils ont cassé ce qu’il fallait casser, brisé ce qu’il fallait briser, sauvé ce qu’il fallait sauver, et le travail était fini.

Nous avons tous applaudi et chacun a continué son chemin. J’étais ébahi ; et comme j’avais l’habitude de dire dans mon enfance lorsque je voyais Chuck Norris revenir indemne d’une guerre après avoir sauvé tout le monde : Eh ! Le Blanc est puissant !!!

Je comprenais enfin pourquoi le petit-Blanc rêve souvent de devenir pompier.

Retournons à Lomé, où devenir un  jour pompier ne fait même pas partie des cauchemars des enfants togolais : pompier ééh ? C’est quoi ça ?

Donc, sous d’autres cieux les sapeurs-pompiers sont de véritables héros, respectés; ils gagnent assez bien leur vie : c’est une vocation.

À Lomé, en cas d’incendie, quand vous appelez les sapeurs-pompiers, il faut prier, vraiment, pour qu’ils arrivent à temps.

Ils doivent d’abord remplir leur camion d’eau (je ne sais pas comment ça s’appelle). Ensuite, il faut qu’ils trouvent le chemin pour arriver sur les lieux.

C’est vrai quoi! Pour vous aider, les pompiers doivent d’abord arriver sains et saufs. Si vous ne le savez pas, il y a des obstacles qui n’ont pas de noms dans les ruelles de Lomé.

Ah! J’allais oublier, Google Map a du pain sur la planche chez moi à Lomé.

Lisez-moi ça ! Et vous serez témoin d’un parcours de sapeurs-pompiers :

-Les pompiers : Euh! C’est où le feu dans le quartier ?

-un passant : Oh! C’est derrière  ̎Chez Tonton  ̎ !

-Les Pompiers : C’est quoi  ̎ Chez Tonton ̎ ?

-un passant : C’est un magasin d’alimentation générale

-Les pompiers : Ok! Et on fait comment pour arriver là-bas?

-un passant : Bon ! Continuez tout droit! Après deux corners – c’ est comme ça que nous appelons les intersections de rues – vous tournez à gauche; vous allez voir un mécanicien; tournez à droite encore, puis prenez le deuxième corner, c’est là-bas, juste à côté de la maison d’Ankounô, la vendeuse d’Ayimolou (riz au haricot).

Pendant ce temps le feu est content, il se marre devant les gens qui tentent de l’éteindre avec leurs bassines d’eau.

Les pompiers finissent par arriver après avoir franchi tous les obstacles : contourner un dépotoir en pleine rue qui ne dérange personne, puis le marécage qui s’est installé en pleine rue et qui ne tarit jamais.

Ils sont donc là (mais ce n’est pas une armée), le feu aussi; on va voir qui gagnera.

Chacun fait de son mieux, mais à un moment donné quelque chose d’inhabituel arrive : l’eau des pompiers est finie. Le feu reprend de la puissance.

Un des futurs sinistrés ne craignant pas pour sa vie, mais pour l’écran plat neuf acheté il y a une semaine crie : « Awô, ma Samsung –laaa, s’il vous plait pompier-chef, sauvez-la ! »

La réponse du pompier : « Faire quoi? Tu me prends pour un kamikaze ? Vas-y toi-même, on va te regarder. »

À la fin les flammes ont eu raison de la chambre du gars, de son écran plat, de tout.

Tout ça pour dire que la réalité des pompiers togolais n’est pas simple. Ils sont sous-équipés, et manquent de formation.

Personnellement, je ne connais qu’une seule caserne de pompiers à Lomé, leur quartier général; je ne sais pas s’il y en a d’autres. Comment vouloir que les pompiers arrivent vite sur le lieu d’un incendie s’ils doivent traverser la ville entière ?

Je le répète, pour combattre le feu, il faut des gens motivés et bien équipés.

On n’a pas les moyens !

Les autorités togolaises doivent alors faire un choix : acheter des gaz lacrymogènes et autres conneries antiémeutes ou bien équiper et former nos sapeurs-pompiers à la hauteur de leur tâche.

Et qu’enfin l’enfant togolais puisse dire : « Quand je serai grand, je serai pompier »

Kèdèèè!


France : François Hollande, tu as besoin d’un fétiche togolais !

(capture d'écran):Les guignols de l'info
(capture d’écran): Les guignols de l’info

« S’il y a un fétiche protecteur dans le foyer, l’impopularité ne pourra jamais vous atteindre. »

Cher François, monsieur le Président, ceci n’est pas une lettre, mais plutôt une confidence.

Il y a environ 22 mois, à ton arrivée à la « magistrature suprême », j’ai constaté avec surprise que tu n’étais pas vraiment riche, et qu’un seul château-résidence secondaire d’un acrobate togolais pouvait facilement engloutir toute ta fortune.

Depuis lors, je me suis senti concerné par ton sort, par tout ce que tu fais ou pas. C’est comme ça que j’ai appris que tu es très impopulaire. Déjà!

Les médias ne parlent que de ça : sondages relatifs à ton taux de popularité. Même les guignols de l’info s’en mêlent.

Je pensais que ça allait s’arranger. Malheureusement, je me suis trompé; et le verdict est tombé aux municipales : la vague bleue est passée par là. Les choses vont de mal en pis pour toi.

On dit que tu es le président le plus impopulaire de la Ve République.

J’ai essayé de comprendre POURQUOI les Français ne t’aiment pas ou ont cessé de t’aimer en aussi peu de temps, en utilisant quelques critères tirés d’un historique personnel :

  • Tu n’es pas riche, tu es un homme simple et tu n’as pas de château comme à Lomé
  • Je ne sais pas si tu as un garage climatisé, parce que ça existe aussi à Lomé
  • Dis-moi, as-tu déjà caché de l’argent dans un puisard ? je ne crois pas, parce qu’il y a des histoires comme ça à Lomé
  • Es-tu démocrate ou Démoncrate ? Chez moi les deux existent. C’est long à expliquer; disons que c’est l’étape ultime de la démagogie, une fusion entre Dic… (Heu ! Le mot refuse de s’écrire) et Dé… (ce mot aussi) : je ne veux avoir des problèmes.Peux-tu voir si Le Petit Robert et Le Larousse peuvent insérer « Démoncratie » dans leur édition de 2015 ?
  • Je ne crois pas non plus que tu sois expert agrégé en élections transparentes, parce qu’un expert ne perd jamais.
  • Ahan! Tu ne tiens pas tes promesses ? Je ne sais pas.

 Tu ne réponds pas à ces critères. Je ne sais pas ce qui peut expliquer tant d’impopularité.

Alors, j’ai réfléchis, j’ai consulté quelqu’un pour ton compte –son nom est invisible– et finalement trouvé la solution à tes problèmes :

Tu as besoin d’un fétiche, un puissant Fétiche togolais.

Oui! Un bon fétiche! C’est ce qu’il te faut, ça t’apportera l’amour du peuple français.             Un remaniement ministériel ? Pouf! Ça ne règlera pas le problème.

Avec, un puissant fétiche, tu deviendras magicien, un vrai, tu pourras transformer les chiffres : taux de chômage, taux de croissance, taux de popularité, etc.

Un fétiche, s’il le faut, endormira de gré ou de force les Français. Ça marche dans le rectangle togolais, ça marche dans le parallélogramme africain, pourtant, nous sommes des initiés et nous avons la tête dure. Ça marchera à coup sûr dans l’Hexagone.

Chacun ira s’occuper de ses oignons et te laissera tranquille pour redresser la France.

Tu sais, un fétiche aurait prévu longtemps à l’avance l’affaire Cahusac et tous ses tralalas, pour éviter que tu le nommes ministre.

Avec un bon fétiche, tous les jeunes Français deviendront entrepreneurs : en tout cas c’est ça la solution miracle dans mon rectangle togolais. Ceux qui ne voudront pas, peuvent partir à l’aventure avec leurs maux de tête et pousser leurs jurons là-bas…

Alors, François suis mon conseil, parce que 2017 s’annonce très mal pour toi.

Pour un fétiche, il n’est jamais trop tard, tu pourras garder ton fauteuil pour un autre mandat, et si tu le désires, comme cela se fait dans le parallélogramme africain, être « Président à perpétuité », mais je ne sais pas si les gens de l’Hexagone aimeront. En plus l’Union européenne, ce n’est ni la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ni l’Union africaine.

Tu peux venir à Lomé quand tu voudras, mais sans ton scooter, parce que je ne garantis pas sa sécurité. Aucun antivol ne peut résister aux Grand Theft  Auto-Moto de Lomé.

Hein! Prends plutôt un Zémidjan, c’est Radio Togo national et international, donc tu n’auras pas besoin d’Internet pour t’informer ou twitter. En plus, il connaîtra sûrement un  féticheur désigné. Dis au Zed  d’aller mollo, car, assurance maladie? On ne connaît pas à Lomé, c’est chacun pour soi et Dieu pour personne au CHU.

Tu devras bien expliquer ton problème au Féticheur. Ton prix sera le sien, au nom de l’amitié qui unit nos deux pays, et qui a uni tes prédécesseurs de la Ve République à notre Père de la nation. Et aussi parce que tu n’as pas abandonné la Centrafrique et le Mali.

Tu trouveras le fétiche qu’il te faut à Lomé. Celui qui te permettra aussi d’enterrer le Front national; aucun féticheur ne les aime ici : c’est mauvais pour les affaires franco-togolaises et franco-africaines. Peut-être que  le féticheur te demandera un petit service de temps en temps : un visa, juste pour faire du tourisme. Tsoh!! Il ne va pas durer!!!

Voilà donc la solution à tes problèmes : un Puissant fétiche. Et rappelle-toi du mot magique pour y avoir accès : « Bokônô »; je répète : « BOKÔNÔ ».

Et encore une fois, du courage!

Signé, ton fan, Jeogo l’ambassadeur de Lomé, depuis l’Amérique du Nord.

Kèdèèè!


Togo : Politicien, quel genre d’acrobate es-tu ?

Photo montage
Photo montage

J’ai appris cette semaine qu’un homme politique togolais , a décidé de dire au revoir à ses nouveaux amis.

J’ai voulu en savoir plus, alors, j’ai appelé un ami ,en me disant : lui, devrait savoir. Et j’ai été servi :

«  Et alors !Toi là! Arrête de me donner des maux de têtes avec ces histoires .Il n’y a rien à comprendre.Tous des acrobates!!!…Eh! avec tous tes maux de tête, tu continues, tu es vraiment têtu.Dans ce pays maintenant, c’est chacun pour soi,tu manges ou tu te fais manger.Leurs histoires de politiques là-( un juron)-ce n’est plus mon problème… »

Mon ami aura tout vu dans notre Togo, plus rien ne l’étonne .C’est un traumatisé.

 Il a poussa un juron et nous avons changé de sujet.

Acrobate ? ça m’a rappelé un billet de Togocouleurs, dans lequel le PM était qualifié de « Caméléon politique ».

 Le PM, n’est pas le seul.

 Au Togo, la politique est un sport acrobatique.Chacun fait ce qu’il peut pour donner un bon spectacle tout en faisant attention de ne pas se briser les os.

 Les Propposants:(Euh!ce mot vient directement de mon dictionnaire personnel)

Ce sont les collaborateurs invisibles du Premier fils de la nation-chef de son État. Ils PROPOSENT au Chef de l’État, leur participation au gouvernement d’Union Nationale et donc un poste de Ministre (le rêve).

 Les opposants

Dans ce groupe, on peut trouver l’opposition radicale -je ne sais pas qui leur a donné ce nom-les membres ne se font pas confiance.

Ça promet , ça promet, mais le père Noël ne passe jamais.

Information : on peut voir les plus courageux et assidus à la plage tous les samedis.

 Lépervier déplumé

C’est le frère de la nation qui a voulu être le Premier Fils du pays à la place de l’original.S’il est chanceux,on le reverra.

 Le professionnel international

Il a une expérience chez les Yovo (blancs). On ne le voit et ne l’entend que tous les 5 ans.Pas avant , parce qu’il est très occupé dans son autre pays.

 Le blessé de guerre 

Ancien propposant ou pas, ce qui est sûr , c’est qu’il a pris la brousse, ou, par pirogue, il a traversé un ou deux marigots pour se retrouver au Bénin ou au Ghana.Ensuite, un avion pour aller goûter à l’hiver français ( c’est la France qu’on connaît !!!).

Pourquoi? Parce ce qu’il a fâché Quelqu’un.

 Les chasseurs de primes 

Ils n’ont ni favori ni sauveur.Ils offrent leur service au plus offrant.Tu paies, ils te suivent.Tu ne paies pas , ils iront voir ailleurs.

 La petite histoire

 « … Tu vois un bonhomme crier à en perdre la respiration  » c’est ça ou rien,votez pour le Coq votez pour le Développement  ».À côté de lui, un coq blanc (la mascotte) qui se croit au paradis, parce qu’il savoure du maïs séché à volonté.Le message est clair :  »nous allons manger le Général et son Maïs » ( l’emblème des Rassembleurs).

Tout le monde applaudit, parce que chacun essaie de visualiser son futur :  »Hum! avec le Développement qui s’annonce….. »

Mais comme dans ce Togo où les miracles prévalent sur la réalité, c’est le contraire qui s’est produit : le Maïs et le Général ont dégusté du poulet bien braisé.Quant au Développement ….

Quelques années après, le bonhomme réapparaît ( il a connu d’autres acrobaties avant que le Général-Père-Président ne casse sa pipe).Le Premier fils de la nation remplace le Père ; il est Faure,et il fait naître la Colombe (emblème) qui ne mange pas de Maïs.Son but est d’ UNIR tout le monde.

Notre bonhomme acrobate ne veut plus souffrir sans son Coq,après tout, Oiseau c’est oiseau. il devient PM.

– Il faut faire la Réconciliation!

-Mais PM, ça va être quand ça ? Et le Développement?

-Mon pti, tout est en marche !!! »

 (To be continued)….

 C’est ça la politique Made in Togo.Quand ça te prend, tu ne peux plus y échapper, les maux de tête commencent, et les jurons, et ….

Je me suis longuement demandé comment raconter un tel traumatisme.

Mon ami m’a donné ce conseil : « utilises l’option Terre à terre, sinon tu vas les faire pleurer »

C’est ce que j’ai essayé de faire, sans aucune volonté d’offenser.

Pourtant c’est vrai : toutes ces acrobaties me donnent  souvent envie de pleurer…

 Kèdèèè \./


La Une des médias : Centrafrique 0 – Ukraine et Loi anti-gays 3

Photo montage
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J’ai du chagrin, je suis un peu en colère. Les gens vont dire que je suis jaloux, mais hoooo! Je ne vais pas maigrir.

La faute à l’actualité, la faute aux médias et tout leur tralala.

Depuis plusieurs jours, lorsque j’allume la télé : UKRAINE

À la radio, la chaîne d’information que j’ai captée, diffuse une émission au cours de laquelle, des gens plus ou moins célèbres sont invités à parler d’eux, à donner leur opinion sur un sujet d’actualité, etc. C’est un genre de « Talk-Show » télé et radiodiffusé très suivi ici.

Petite précision : tout ça se passe pendant que je me trouve dans le froid polaire nord-américain.

Durant, l’émission, une journaliste et un spécialiste aussi invités, vident leur sac et sortent le mot magique : UKRAINE.

Sur le plateau, ils s’indignent tous de la situation, ils sont remontés contre Vladimir,« …c’est la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, sauf en  Bosnie qu’on voit autant de morts dans les rues en Europe…c’est inadmissible ». Ils ne sont pas Ukrainiens, mais en tant qu’humains, ils sont révoltés.

Ma tension monte. Je pousse un juron pour faire passer la frustration. Au plus profond de moi, je compatis aussi aux durs moments que vit le peuple ukrainien. Je zappe un peu… puis j’éteins la télévision avec un autre juron. Et je vais dormir. C’est dimanche.

Le lendemain, c’est la même rengaine, les médias nord-américains ne parlent pas de la tragédie centrafricaine.

Pour moi ça sous-entend : « Des Africains qui s’entretuent , ce n’est pas nouveau. On s’en fiche. Quand ça atteindra au moins 800 000 morts, on ira faire quelques reportages et on pourra aussi interviewer deux ou trois salopards futurs pensionnaires de la CPI (Cour pénale internationale ».

Les médias sont très puissants ici, et très souvent l’opinion publique s’y réfère pour avant d’agir ou de réagir. Les gens ne prennent conscience des tragédies qui ne se déroulent pas chez eux que lorsque les médias en parlent et en reparlent.

Au moment où je rédige ce billet (à la va-vite), c’est la loi anti-gays en Ouganda qui fait la manchette des médias sur le plan international ; et le « petit Yovo (blanc) » essaiera de savoir dans quel coin du monde se trouve ce pays. Quant à son président Yoweri Museveni, je l’imagine en train de pousser un énorme juron de satisfaction pour sa soudaine impopularité .

Pendant ce temps, ici, le massacre de jeunes collégiens au Nigeria est passé inaperçu ; pendant ce temps les Centrafricains essaient de survivre.

C’est parce qu’on parle des drames et qu’on les dénonce qu’on peut les arrêter.

Alors, chers médias, montrez plus d’attention s’il vous plaît !!!

Kèdè \./


Mandéla: un Héros qui vient de s’en aller !

Nelson_Mandela-2008_(edit)

Ce billet est une réédition de Le courage du Héros mandéla, que j’avais publié en Juillet dernier.

Aujourd’hui, j’apprends que le héros vient de s’en aller; et c’est très humblement que je réédite ce hommage.

Mes yeux de petit garçon africain ne comprenant encore rien au monde, ont vu à la télé un vieil homme grand et souriant, le poing levé vers le ciel.

Mes oreilles  de jeune adolescent ont entendu tant d’éloges à propos de lui, de son combat, de son sacrifice et de ce qu’il représente pour son pays.

Ma pensée de jeune homme a parcouru sa vie à travers plusieurs œuvres littéraires dont  le formidable Mandela’s way : fifteen lessons on life, love, and couragede Richard Stengel ; et le très inspirant Conversations with myself, de Mandela lui-même.

Mandela a souffert, beaucoup, vivant l’oppression de son peuple, il a connu la prison, vingt-sept années: cet homme a failli être détruit; mais il a tenu bon parce qu’il croyait fermement que sa lutte était juste et légitime, il croyait au bon combat.

Mandela avait compris qu’il pouvait utiliser l’arme la plus forte pour gagner : l’AMOUR

Il a su convertir une possible haine en amour; transformer la colère en irrésistible  sympathie.

Mandela a su choisir l’espérance en une Afrique du Sud meilleure, un pays sans Apartheid; il s’est, avec courage, mis au service de son pays, sans arrière-pensée, mais en toute humilité.

Le véritable héros est  aussi celui qui sait dominer sa colère et sa haine

Mandela en est la preuve vivante. C’est pourquoi il est un exemple à suivre, et qu’il fait la fierté de son pays et de son continent.

Tous ces hommes et femmes d’État actuels ou futurs à travers l’Afrique, devraient trouver en lui l’inspiration et le courage nécessaires au moment de prendre des décisions, et gouverner non  dans l’oppression et la haine mais plutôt dans l’amour et la justice. Ainsi, ils trouveront, au plus profond d’eux-mêmes, le héros qu’ils devraient être pour leur peuple. Il n’est jamais trop tard pour ça.

Nelson Rolihlahla Mandela, est et restera légendaire dans le cœur des gens. Et quelle que soit l’issue de son nouveau combat, il l’a déjà gagné, c’est pour cela qu’il restera ÉTERNEL.

Hommage à tous ces héros et héroïnes connus ou dans l’ombre, qui chaque jour, avec courage et amour, contribuent à rendre ce monde meilleur.

Au moment où je réédite ce billet, Mandéla vient de gagner son dernier combat.Pour une rare fois je finis par ces mots en anglais:

One Legend,one Africa.
Mandela Has Win His Last Contest.
Africa Has lost A hero,but The man Still an Inspiration.HE showed us to be proud to be black,to be african.He showed us love and forgiveness.Bye Bye Madiba.


Moi, l’enfant de Radio France Internationale !

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Crédit : RFI

Je suis Togolais, j’ai grandi avec Radio France Internationale (RFI). À l’époque où j’étais jeune écolier, RFI était notre réveil. Mon père en est un grand fan ; et chaque jour c’était la même chose, dès que je l’entendais, je savais que c’était le signal : il fallait se lever et se préparer pour aller à l’école ; ce que je ne faisais pas de gaieté de cœur.

Puis, en grandissant, en comprenant peu à peu la complexité du français, c’est devenu un réflexe. J’ai commencé par écouter RFI par moi-même. Je ne me réveillais plus seulement avec RFI, je dormais avec RFI, je vivais avec RFI.

Cette radio m’a littéralement changé. Elle m’a fait voyager, m’a fait découvrir le monde, oui à moi, jeune enfant d’un pays d’Afrique occidentale, je savais comment le monde et mon Afrique se portaient tous les jours. RFI m’a fait rêver.

Je ne suis pas toujours d’accord avec certaines opinions. Je n’aime pas entièrement la programmation, mais pour moi c’est la meilleure des radios.

C’est grâce à RFI que moi,Africain, japprends à connaître l’histoire de ceux qui m’ont précédés, à travers l’incontournable Archives d’Afrique du fabuleux Alain FoKa.

C’est cette Radio-écoutée en ondes courtes- qui m’a gardé connecté au monde lors de la crise postélectorale de 2005 au Togo.

C’est aussi grâce à RFI et notamment au formidable duo Ziad Maalouf – Simon Decreuze que j’ai pu faire partie de la première promotion de l’extraordinaire aventure  qu’est Mondoblog.

Je me rappelle aussi des discussions que mes amis et moi, tenions sur l’actualité internationale; sur le talent de Christophe Boisbouvier à questionner tel ou tel chef d’État ; sur la voix originale de Laurent Sadoux ; les couleurs tropicales de Claudy Siar…

Tant de grands noms à RFI !

Au moment où j’apprends ce drame, la voix de Ghislaine Dupont me raisonne dans la tête; mes yeux sont rouges. Je n’ai jamais rencontré Ghislaine, ni  Claude Verlon, mais je l’ai connais, par leur travail exceptionnel et héroïque un peu partout en Afrique. Oui, ce sont des HÉROS !

Je pense aussi  à tous les journalistes de Radio France Internationale, à cette famille dont je suis peut –être l’arrière arrière-petit-fils à  travers Mondoblog ; à tous ces hommes et femmes, journalistes  courageux, partout dans le monde.

Aujourd’hui, RFI, connait un drame, je connais un drame; RFI souffre, je souffre; RFI pleure, je pleure;

Mais Radio France Internationale, sache que tu n’es pas seule! Et  comme le dit Laurent : « Prends soin de toi, chaque jour est une vie ».

Mes sincères condoléances


Calomnies au (feu) Général-Président Éyadéma!

EyademaMon Général, cher Gnass, cher Baba,au moment où  vous êtes la vedette de l’émission Archives d’Afrique de Radio France Internationale, je me permets avec la plus grande humilité de vous envoyer ces quelques mots. Oui, vous raconter ce qu’est devenu le Togo après votre long voyage sans retour.

Mon général, votre rejeton est vraiment « Faure » hein ! Il a quitté Lomé II ; je pense qu’il essaie de battre tous vos records personnels : humm ! Il est très dangereux.

Aujourd’hui, il fait copain-copain avec le Yovovi (petit blanc) Gil, qui vous a causé tellement de maux de tête en votre temps.

À cause de ça il n’y a plus de défilé du 13 Janvier, votre Noël ; donc vos forces armées (FAT) doivent s’ennuyer  dans les casernes.

Alors, je me permets de poser cette question : Était-ce lui que vous aviez vraiment désigné comme successeur ? (je garderai le secret)

Baba, au moins, il a fait renommer l’aéroport international de Lomé en votre nom, et on vous appelle maintenant Père de la Nation.

Mon général, Huit ans déjà huit ans plus tard, la situation du pays n’a pas vraiment changé, le quotidien de votre peuple ne s’est pas amélioré. Chacun « se défend » comme toujours, à la togolaise.

Ah! Vos enfants se sont disputés, Kpatcha (le gros) est en prison quelque part dans le pays; personne ne sait s’il sortira un jour; et puis on s’en fout !

Votre petit biologique a fait dissoudre votre fils idéologique, votre parti, le RPT n’est plus, du moins sur le papier; maintenant c’est UNIR, et il punit l’opposition avec.

Et puis, votre pote,  le Général Tidjani « Adidas » est mort aussi ; il a fini comme …; je ne sais pas si vous l’avez croisé  et l’avez reconnu là où vous êtes, parce que vers la fin, il avait trop maigri.

En tout cas, mon Général, vous  aviez des amis, qui ne vous ont pas renié : Son excellence Koffi  vous a beaucoup pleuré, et publiquement : je l’ai vu à la TVT

Quant à votre cher ami Jacques, il vous a rendu hommage en reconnaissant son amitié personnelle; mais bon, ça fait huit ans déjà, le temps passe vite; il a vieilli lui aussi. Il n’est plus à la tête de la république française, et franchement, il a d’autres chats à fouetter en ce moment.

Mais mettez-moi dans la confidence : combien avez-vous fait mettre dans les mallettes noires à destination de l’hexagone durant les quatre décennies passées au pouvoir ?

 J’ai encore tellement de choses à vous dire mais je vais m’arrêter là.

Sachez que : Quoi que vous ayez fait, moi, je ne vous déteste pas; ce qui est fait est fait; nous, togolais, avons besoin de panser notre passé, de prendre en main notre présent, à travers la vérité et la sincérité,  et surpasser l’amertume et la rancœur pour façonner notre futur.

 Vos maximes et proverbes légendaires nous manquent. Pour la route, je me permets d’en mentionner quelques-uns :

« C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle »

« Celui qui a la diarrhée n’a pas peur de l’obscurité »

« S’il n’y a pas un traitre dans le foyer, le sorcier du dehors ne peut jamais vous atteindre »

Kèdèèè !!!