Zoom sur l’ Internet au TOGO
Au Togo, l’accès à Internet est loin d’être abordable. En effet, une très infime proportion de personnes (particuliers) dispose d’une connexion Internet à domicile.
Il faut le dire, le coût du net au Togo est très élevé surtout lorsqu’on le compare au revenu quotidien des populations, dans ce pays où la grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté ; la priorité pour le commun de togolais n’est absolument pas l’accès à Internet, car bien d’autres besoins vitaux n’ont pas encore trouvé satisfaction.
Nous avons deux principaux fournisseurs d’accès à Internet au Togo ; dont les prix ne sont pas très éloignés.
J’ai eu accès sur simple demande aux prix d’un d’entre eux. Vous pouvez voir les détails et les comparer à ceux de votre pays :(seulement, les prestations aux particuliers, et aux établissements scolaires et universitaires).
Offre d’abonnement « Helim* » grand public prépayé :
DEBIT | FRAIS D’INSTALLATION TTC | FORFAIT MENSUEL TTC | ||
en Fcfa | en Euros | en Fcfa | en Euros | |
128 Kbps illimité | 23600 | environ 36 | 53100 | environ 81 |
128 kbps* soir& week-end | 23600 | 36 | 37170 | 57 |
256 Kbps illimité | 23600 | 36 | 82600 | 126 |
256 Kbps soir & week-end | 23600 | 36 | 57820 | 88 |
* « Helim » est le nom donné par l’opérateur à son offre Internet
* 1 Euro= 655,957 Fcfa
* Kbps : Kilo bits par seconde
Offre d’abonnement « Helim » jeune (établissements scolaires et universitaires)
DEBIT | FRAIS D’INSTALLATION TTC | FORFAIT MENSUEL TTC | ||
en Fcfa | en Euros | en Fcfa | en Euros | |
128 Kbps | 23600 | environ 36 | 31860 | environ 48,5 |
256 Kbps | 23600 | 36 | 49560 | 75,5 |
512 Kbps | 23600 | 36 | 106200 | 162 |
1 M | 70800 | 108 | 247800 | 378 |
153 Kbps (illico)* | 23600 | 36 | 49560 | 75,5 |
* « illico » est le nom donné par l’opérateur au téléphone fixe sans fil
Rappelons que l’Université de Lomé (université publique) ne dispose pas de salle Internet (à l’exception de quelques écoles de formation en son sein) pour les étudiants ; le seul centre de toute l’université est « l’espace numérique francophone » qui dispose d’environ 30 à 40 ordinateurs.
Tous ces prix sont prohibitifs pour le togolais dans un pays où le SMIG (le salaire minimum) est d’environ 29000 Fcfa, et où la majorité des gens gagnent en deçà de cette somme.
Heureusement les cybers cafés qui, sont nombreux à Lomé (notamment) permettent de réduire ce retard numérique. En effet, avec 300 ou 400 Fcfa, vous disposez d’une heure de connexion.
On trouve dans les cybers café de Lomé, des personnes de tout âge, allant du jeune collégien à l’adulte fonctionnaire, qui se connectent pour diverses recherches et divertissements.
La majorité des cybers cafés de Lomé ouvrent à 7 h du matin et ferment vers 22h30 voire 23 heures.
Néanmoins, compte tenu du coût, la grande partie opte pour un débit de 128 Kbps , et connecte un maximum d’ordinateurs à leur modem qui normalement en supporte moins : ce qui ralentit l’accès rapide à des pages en ligne.
Quelques gérants de cybers, m’ont confié qu’au début de leur exploitation, ils optent pour un débit de 256 Kbps pour fidéliser leurs clients et puis progressivement basculent vers un débit de 128 Kbps (qui est moins onéreux).
L’autre problème est la quantité débordante de virus informatiques qui infectent les ordinateurs, mêmes si les maintenanciers font un effort considérable dans ce domaine.
Heureusement, le problème de délestage (coupure de courant) qui influait négativement sur l’essor de l’Internet tant à disparaître du fait des efforts non négligeables du gouvernement togolais.
Conscients du prix prohibitif de la connexion Internet pour « le togolais moyen », les responsables du secteur ont annoncé des investissements, notamment dans la construction de câbles sous-marins ; un projet qui devrait aboutir à l’horizon 2012 ou 2013.
Espérons que la finalisation du projet de câbles sous-marins puisse faire baisser sensiblement le coût de la connexion Internet au Togo. En attendant, les cybers café sont le seul moyen de réduire le retard que nous avons dans ce domaine,notamment par rapport à un pays de la sous région comme le Ghana
Commentaires